Après Pavarotti, Topaloff et Ferrat, voici encore une grande voix qui s’éteint à l’âge de presque 68 ans (*), celle de Ronnie James Dio (Pour ceux qui connaissaient pas, prononcez Daïo) né Ronald James Padavona chanteur américain d’origine italienne.
Le nom de ce papy du Rock ‘n’roll ne vous dit peut être rien mais sa voix vous est forcément familière. Difficile d’imaginer un organe vocal aussi puissante dans un corps aussi petit (1m60) et frêle, mais c’est en effet bien lui qui prêtait sa voix à la grenouille de « Love is all » qui servait dans les années 70 d’interlude à la TV entre les émissions (je ne sais plus sur quelle chaîne). Cette chanson était issu d’un projet musical (« The Butterfly Ball and the Grasshopper feast » ayant donné naissance en 1974 à un 33 tours qu’on pourrait qualifier de psychédélique) monté par Roger Glover, bassiste de Deep Purple. Cette chanson connut d’ailleurs une 2e jeunesse dans les années 90 quand elle fut utilisée pour illustrer la pub de Sironimo !
Butterfly Ball - Love is all
Toute sa carrière musicale a d’ailleurs plus où moins été liée à celle de Deep Purple et Black Sabbath. En effet, outre le Butterfly Ball, Ronnie Dio et certains des membres de son groupe de l’époque (Elf) rejoignirent en 1975 Ritchie Blackmore, guitrariste de Deep Purple pour former le groupe Rainbow. Puis en 1979, Dio remplaça Ozzy Osbourne dans Black Sabbath avant de former son propre groupe DIO au début des années 80, cependant, Black Sabbath se reforma épisodiquement jusqu’à récemment avec toujours, Dio au chant.
Ronnie James DIO | KISS - Love Gun |
Beaucoup lui attribuent également l’invention des célèbres cornes, signe de ralliement des fans de Heavy Metal. C’était selon lui un signe utilisé par sa grand-mère, en Italie pour éloigner les mauvais esprits. Mais une polémique qui l’oppose à Gene Simmons (bassiste de Kiss à la langue démesurée) qui prétend l’avoir créée en 1977 sur la pochette de « Love Gun » (voir illustration). Dio n’aurait inventé ce geste (disons plutôt popularisé) qu’à son arrivée dans Black Sabbath en 1979. Qui a raison, qui a tort, on ne le saura jamais. Reste à savoir si Gene Simmons ira à l’enterrement de Ronnie James…
(*) d’un cancer à l’estomac comme le firent plus jeunes Napoléon et Brassens.