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16 mars 2009 1 16 /03 /mars /2009 13:54

   Laurent Voulzy ne se fout-il pas un peu de notre gueule ? Avec son habitude de nous faire patienter une éternernité entre chaque production, voilà qu'il nous sort en à peine 2 ans, 2 albums de reprises qui, c'est regrettable, ont  un succès phénoménal.

   7e VagueVoulzy décide de nous faire découvrir les chansons qui l'ont le plus marqué au cours de sa jeunesse parmi lesquelles "Santiano", "Derniers baisers" ou "A bicyclette". Malgré une interprétation plate dont il a le secret, on se dit pourquoi pas, ce n'est qu'une parenthèse. Toujours est-il que ce disque dont il n'a pas composé la moindre chanson (sauf une) fait un carton sans précédent, alors à quoi bon écrire de nouvelles chansons ? Certes on peut considérer que interprétées d'une façon intéressante, les chansons peuvent trouver un nouveau relief, mais c'est loin d'être le cas avec Laurent Voulzy qui leur donne plutôt un petit côté soporifique, je préfère encore me tourner vers des albums comme "Soul" de Seal.

   RecoLLection : Fort du succès de 7e vague, Voulzy a compris qu'il tenait le bon filon et récidive avec RecoLLection (*) un album lamentable où Laurent pratique une auto-satisfaction nombriliste en fêtant les 30 ans de Rockollection son premier et plus grand tube sorti en 1977 s'offrant lui même ce cadeau d'anniversaire d'un goût douteux où il nous raconte sa vie avec l'incessant lightmotiv "ainsi va la vie..." en l'entrecroisant de bouts de chansons qui l'ont accompagné au cours de sa vie. Album complètement décousu avec quelques nouvelles compos qui sentent la "chanson de remplissage" typiquement Voulziesque alternant les phrases en français et en anglais pour faire la jonction avec d'interminables medley mêlant les Beatles, les Stones et leur homologues. On reconnaît Paint it black, California Dreamin', Video killed the radio stars, Substitute, Every breath you take, No Milk Today, Good Vibrations, Moonlight shadow, l'amour avec toi, pour finir avec un interminable On the road again qui se clot par quelques bulles Jeanmicheljarresques... Le tout parsemé de nombreux remakes de Rockollection ou Lolo tourne en rond dans ses états d'âmes sur plusieurs périodes de sa vie. Difficile d'écouter l'album jusqu'au bout sans être pris d'une envie de jeter le CD par la fenêtre ! A priori, avec Laurent Voulzy on a les mêmes goûts musicaux puisqu'il reprend quasiment que des morceaux que j'affectionne, mais je préfère acheter une bonne vieille compil avec les titres originaux ! Niveau pochette, autant pour 7e vague, la pochette était plutôt réussie et donnait envie, autant celle de RecoLLection est un quasi Copier Coller de la pochette d'origine et un 77 inversé qui replace des 2 "L"...  tout ça pour sembler dire fièrement "Vous voyez, en 30 ans j'ai pas beaucoup changé!". En tout cas, la bonne formule pour se faire du fric est trouvée puisqu'à nouveau avec cet album, c'est un carton, optimisant ainsi le ratio gain/effort accompli.



   Pourtant, qu'on aille pas dire que je n'aime pas Laurent Voulzy, j'ai même une cassette de lui ! J'adore "Le coeur grenadine", "Rockollection", "Liebe" ou "Karin Redinger" je suis même allé le voir en concert lors de sa tournée "Avril", c'est seulement après que ça s'est gâté...

   Alain Souchon son éternel complice lui, préfère la constance et l'originalité, égal à lui même depuis 35 ans, il signe avec "Ecoutez d'où ma peine vient" un très bel album, bien que sans Vouzy (qui préparait justement RecoLLection !), comme quoi...



 


(*) Heureusement qu'il ne l'a pas appelé 8e vague !


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